Tu comprendras quand tu seras plus grande

Il est arrivé par inadvertance, il y a quelques jours, un peu avant de se dévoiler à la face du monde et quand j’ai déchiré le carton et que je l’ai vu, j’ai eu des larmes qui me sont montées aux yeux. Tu comprendras quand tu seras plus grande : le nouveau bébé de mon amie Virginie Grimaldi qui a reconduit l’exercice difficile de l’écriture, et pas qu’un peu vu l’épaisseur du bouquin. Je me suis empressé d’ouvrir la première page car je savais que j’y trouverais un petit mot, ses petits mots à elle, qui me disent « tiens, je te le confie, prends-en bien soin ». J’ai euphoriquement tapé les miens sur mon téléphone en lui racontant ma belle surprise du matin et le premier pincement au cœur avant même d’avoir commencé l’histoire.

Et c’est une belle histoire qu’elle nous offre là ma Ginie. Une histoire simple, peuplée de gens qu’on a déjà croisé dans notre vie (ou dans une maison de repos), un roman cadencé par tous les caractères que peuvent prendre l’âme humaine, un récit sans prétention, tout en simplicité et en sourire (saupoudré de quelques larmes), qui empêche à chaque fois de refermer le livre parce que « c’est l’heure de dormir ». 2 petits jours. C’est le temps qu’il m’a fallu pour dévorer les 510 pages et découvrir l’histoire de Julia, Greg, Marine, Léon, Lucienne et les autres. 2 jours pour admirer le talent grandissant de ma copine en me surprenant à penser « mais comment a-t-elle eu cette idée ? » et autres « Elle écrit vachement bien !!! Pincez-moi je rêve, je connais une ROMANCIERE !!! ». J’ai admiré l’évolution de sa plume qui a pris la légèreté de l’écrivain qui se fustige de moins en moins du syndrome de l’imposteur, j’ai admiré la profondeur qu’elle applique aux personnages sortis de son imagination et j’ai jalousé la talent de celle qui jongle avec l’intrigue des mots comme si c’était des bulles de savon.

A travers les personnages qui se découvrent au fil de l’intrigue, c’est moi qui ait redécouvert les traits de caractère de ma paupiette, son positivisme, sa rage, son franc-parler, sa philosophie, ses peurs, ses travers, ses qualités et son cœur sur la main. Un peu comme des messages codés qu’elle ose parfois livrer de vive voix mais pas souvent. Alors j’ai pris plaisir à les décrypter pour m’accrocher à cette sensibilité qu’on lui connait moins mais qui est pourtant là. Ce roman fait partie des « feel-good », de ceux qu’on ouvre quand on a envie d’une session chamallow bien calée dans son fauteuil, un peu à l’abri des misères de la vie. Il fait aussi réfléchir sur notre façon de voir la vie et de faire nos propres choix, et surtout ceux qui nous rendent heureux finalement.

J’ai souvent lu entre les lignes pendant mon ascension à travers ses mots et je profite de l’opportunité qui m’est donnée pour dire à l’auteur que son coup est réussi et que je suis sûre que ce nouvel opus lui amènera les millions et les chippendales. J’en profite aussi pour dire à mon amie combien je suis fière de ce qu’elle a été capable d’entreprendre malgré toutes les failles qu’elle a dû combler. N’arrête jamais d’écrire, tu le fais trop bien.

Virginie, je t’ai vu entamer un joli parcours ces dernières années et affronter des dragons à faire pâlir le plus preux des chevaliers. Je t’ai vu changer, te remettre en question, bosser comme une furie, douter de tout mais y aller quand même, affronter ton passé, ton présent et ton futur. J’ai vu la bienveillance tomber sur toi comme des paillettes multicolores parce que tu as compris que c’était le bon chemin. Tu as grandis et tu as compris. Tu as trouvé ta voie et elle te tend les bras.

Et si vous voulez du croustillant, j’annonce qu’il y a les mots « bite » et « clitoris » disséminés dans le bouquin.
Foncez !

Tu comprendras quand tu seras grande de Virginie Grimaldi, disponible sur Amazon, 19,90 euros