Le « Tout petit rien » de Camille

Il est désormais rare que je me pose plusieurs heures pour dévorer un bouquin sans regarder l’heure. C’est pourtant ce qui m’est arrivé lorsque j’ai ouvert Un tout petit rien. Peut-être la faute à mes 3h de train. Peut-être la faute à mon overdose d’écran. Peut-être la faute au talent de Camille Anseaume.

J’en ai entendu parler de Camille, en long en large et en travers. Dès que je vois Ginie, elle ne fait que l’éloge de cette blogueuse/rédactrice dont elle adore la plume (un conseil Camille : embauche-la pour tes RP). Et puis Camille a écrit un bouquin pour parler d’une histoire d’amour un peu bancale et du fruit de celle-ci. J’ai été curieuse et j’ai supplié ma Faustine de me prêter son exemplaire… Grand bien m’en a fait !

L’histoire de Camille donc (ou du personnage du livre, on ne sait pas trop dire si c’est une « elle » inventée ou pas), c’est la crainte de toute trentenaire sexuellement active : s’éclater avec un chéri pas tout à fait officiel et créer à 2 ce qu’on aurait pas pu faire toute seule (ou presque).

S’en suivent les questionnements de rigueur, teinté de beaucoup d’humour, qui décomplexent de ne pas avoir la fibre maternelle/maternante/perfect mum dès la première échographie. Ça parle de vouloir maîtriser sa vie, et puis de s’abandonner un peu au destin. C’est aussi devoir gérer les relations familiales conflictuelles avec ceux qui jugent, qui craignent, qui ne sont pas d’accord avec les choix qu’on fait (cette partie m’a tellement parlé). Ce sont les amis qui sont là et l’espoir que ça finisse un peu bien quand même cette aventure. C’est l’amour inconditionnel qu’on peut porter à la vie dès lors qu’elle entre en soi. Une histoire sans chapitres qui se lit comme il s’est écrit : au fur et à mesure qu’on la découvre.

Conclusion : courrez-vite lire le livre de Camille et laissez-le résonner en vous, même si votre bébé à vous se symbolise d’une autre manière. Et entourez-vous de bonnes copines qui sauront vous diriger vers les bonnes lectures.