C’est la question que j’ai posé lorsque Yelp m’a proposé de faire une visite guidée du fameux Pont de Pierre, symbole architectural de Bordeaux et du lien entre ses 2 rives. Grand bien m’a fait d’accepter d’en découvrir un peu plus sur ce lieu historique de ma jolie ville de Bordeaux car c’est avec passion que Laurent, notre guide, nous a révélé les petits secrets du pont.
Pourquoi ce pont ?
A part être joli dans le décor, le Pont de Pierre avait un but précis lorsqu’il fut construit sous les ordres de Napoléon : rattacher les 2 rives pour facilites les échanges et les déplacements au sein de la ville. Manque de bol, il fut un peu long à construire (tu m’étonnes) et il fallut de nombreuses années pour qu’il soit « praticable ». Au départ, la traversée était payante, aussi bien pour les voitures/camions que pour les piétons, une manière de rentabiliser le coût de construction. Quand on sait que les ouvriers ont fabriqué les petites briques avec le sable récupéré au fond de l’eau, on peut penser à l’arnaque… A moins qu’on parle de la centaine de troncs d’arbres nécessaires pour faire tenir un seul pilier.
Les troncs c’est solide et ça ne pourrit pas dans l’eau du moment qu’il n’y a pas d’air (Jamie Gourmaud sors de ce corps !). Mais avec le temps, les marées, les courants, les camions, le tram qui lui passe dessus, le Pont de Pierre a pris un peu cher et s’affaisse de quelques millimètres chaque année et pas de façon régulière sinon c’est pas drôle. Donc, si vous avez l’oeil vif, vous constaterez qu’il n’est pas droit, et ça le fragilise le pauvre bichon !
Comment faire pour le réparer ?
Compliqué… Il y a déjà quelques « piles » qui ont été renforcées par des grosses barres d’acier qu’on a placé à l’intérieur de chaque pilier, mais l’arrivée du tram a compliqué les choses et il est désormais impossible de faire subir le même traitement au reste du pont sans devoir démonter tous les rails. Un vrai bordel, et si on coupe totalement l’accès au pont, bonjour les bouchons en centre-ville !
En attendant de trouver une solution (c’est prévu pour 2015 apparemment), il y a des gens qui surveillent le pont et s’assurent qu’il va bien. Mesure des vibrations du tram, balade dans les tout petits conduits de chaque arche et placement de pierre autour des piliers pour diminuer les effets de courant et de marée : tout est mis en oeuvre par la ville pour conserver ce chef d’oeuvre d’architecture.
Le pont en chiffres :
– Construction en 1810. Inauguration en 1822.
– 87 mètres de longueur, 19 de large : une belle grosse dame
– 17 arches et 16 piliers composés de 250 troncs de pins des Landes appelés « pieux »
Funny fact :
– Si le nombre d’arches correspond exactement au nombre de lettres qu’il y a dans Napoléon Bonaparte, ce n’est que pure coïncidence.
– Si vous voyez un étudiant bourré se noyer dans la Garonne, ne plongez surtout pas à sa rescousse ! La Garonne est un des pires fleuves en matière de courant et de tourbillon, et vous serez vite noyé à votre tour, même en étant très bon nageur. Jetez-lui plutôt une des bouées accrochées au pont et priez.
– Idem pour les bateaux, il faut être pilote et mettre plein gaz aux abords du pont sous peine de se fracasser contre les piles. Tout ça à cause du phénomène de tourbillon qui se crée aux abords de chaque pilier. C’est beau la nature quand même (et dangereux) !
– Si tu veux visiter le Pont de Pierre et tout connaitre de ses secrets, tu peux contacter la CUB qui organise des visites, ou attendre les Journées du Patrimoine.
Clap Clap Clap. Très bel article de notre magnifique Pont de Pierre !
Merci, j’ai fait de mon mieux, je trouve ça pas mal et différent du tien
il y avec le crayon et le papier mes des très grand ingénieur et il prenais le temps de bien travailler il n y avec pas de chaumage tous le monde vivais …….