Fin 2013, l’Espagne annonçait un retour en arrière concernant la loi sur l’avortement. Pour résumer, désormais seules ont le droit d’avorter les femmes violées sous réserve qu’elles aient porté plainte ou les femmes ayant un fœtus présentant une anomalie ou mettant en danger la santé de la maman. Diagnostic devant être confirmé par 2 médecins. Sans ces conditions, tu gardes ton polichinelle dans le tiroir, que tu le veuilles ou non.
A cette annonce, je n’ai pu m’empêcher d’extrapoler et de m’imaginer enceinte, ne pouvant avoir le choix de mener à terme cette grossesse ou non. J’ai les capacités d’élever un enfant : j’ai un travail, toutes mes capacités mentales et physiques, en bonne santé, avec un minimum de sens de responsabilités… Théoriquement, si j’étais espagnole, l’avortement me serait refusé. Sur le papier, je serai dans l’obligation d’assumer cette nouvelle vie et la partie de jambes en l’air qui l’a engendré, peu importe depuis combien de temps je connais mon partenaire, peu importe si je suis vraiment prête, peu importe si je peux offrir à cet enfant un environnement stable et aimant, peu importe si je me suis protégée mais que ça a foiré.
Je me sens comme trahie dans mes choix d’adulte, dans les droits de jouir de mon corps comme bon me semble. Un peu comme si on pouvait m’empêcher de manger alors que j’ai faim. Je sais que choisir de mettre un terme à une grossesse est un choix lourd de conséquence. Mais c’est un choix et ça doit le rester. Quid de la responsabilité du géniteur : va-t-on lui demander des comptes à lui aussi ou aura-t-il le droit de ne pas épauler celle qui doit assumer de droit le fruit de leur relation ?
L’Espagne n’est pas si loin et je ne peux m’empêcher de penser que peut-être un jour, à l’image de nos grands-mères, nous ressortirons nos aiguilles à tricoter.
Je crains aussi ce genre de retour en arrière en France. Mais bon sang, quand on voit le nombre de mères qui ne sont pas en mesure d’élever correctement des enfants, autant leur laisser au moins le choix. Encore une fois, tout est mis sur le dos des femmes, et qu’elles se démerdent ! Parce que oui, le père a le choix d’assumer ou pas, lui.
C’est tout à fait ça. Démerde-toi avec ton enfant non désiré et tais-toi !
Je pense que je serais incapable d’avorter si j’apprenais que je portais un enfant. Mais ne pas en avoir le droit… J’aimerais comprendre ce qui a poussé leur gouvernement à prendre de telles décisions. Il y a trop de débauche et ils veulent la réduire ? Ils veulent peut être augmenter la vente de pillules ? Je n’en sais rien. Mais si c’est une raison de morale religieuse cela en fera une mauvaise pub…
Je ne sais pas si j’en serai capable mais j’apprécie d’avoir le choix si d’aventure, il m’arrivait un « accident ».
POLITIQUES DE MMMMMM…………….. !!!!!!!! Pardon :p
Grave. C’est pas comme si l’Espagne avait d’autres problèmes…
Je suis sans voix …
Choquant …
Bisous à toi
http://mademoisellevi.blogspot.fr
C’est ça, choquant retour en arrière.
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