Ce qu’il y a de bien quand on passe une année compliquée, c’est qu’arrivé à la fin, on a qu’une seule envie : donner un bon coup de pied pour remonter sur le haut de la vague. Après un diagnostic médical assez rude, une opération lourde, un mois et demi en maison de repos et en fauteuil roulant, une rupture complètement nulle bien que salvatrice, la perte d’un membre de ma famille, un gros trait tiré sur certaines amitiés et un retour à la vie professionnelle en dent de scie, j’étais plus que motivée à laisser 2015 derrière moi. Et pas que.
Etre sur la sellette, ne pas savoir à quelle sauce on finira manger, tourner comme un lion en cage, se pose 1000 et une questions. Et puis, partir, loin, et se sentir revivre. Tourner et retourner sur chaque côté le sens que l’on veut donner à sa vie. A ma vie plus particulièrement, une vie que je m’impose plus que je ne la vis, par habitude mais surtout par peur. Peur de perdre. L’amour, l’argent, mes jambes, mon petit confort personnel, l’approbation de mes proches. Ce que je peux perdre aussi, c’est l’usure de l’habitude, mon sérieux, ma fâcheuse habilité à tout remettre au lendemain. Je peux gagner aussi. En joie de vivre, en maturité, en grain de folie, en indépendance.
Alors le 31 décembre dernier, j’ai mis ma plus jolie robe à paillettes pour dire adieu à 2015. Et j’ai pris une seule résolution : affronter mes peurs et aller de l’avant. Sans regarder en arrière. Sans me dire « oui mais si ça ne fonctionne pas ?!? » Arrêter d’avoir les chocottes dès qu’il s’agit de changement. Renouer avec la jeune fille délurée que j’étais il y a 10 ans, l’expériences en plus dans mes poches. Mettre un peu plus de couleurs dans ma vie, peu importe de quoi demain sera fait. Fait un pied de nez au marasme ambiant, à l’angoisse qui nous étreint chaque nuit en nous demandant « et demain ? ».
Demain, c’est moi qui décide.
Et j’ai fait une liste de mes peurs, que je compte bien réaliser cette année.
Le degré de difficulté va de jouer au laser-game à faire une demande en mariage.
Je risque de pas mal m’amuser et de m’accrocher de jolis sourires au visage.
Et vous, comment allez-vous la vivre, cette année 2016 ?
PS : L’idée de la liste de mes peurs vient du fabuleux projet 100 days without fear que je trouve particulièrement génial
Quand je voyais une psy, la ligne de conduite de la thérapie c’était justement d’affronter mes peurs, de ne pas m’empêcher de vivre. Une des clés pour réussir, la psy m’avait alors conseillé de toujours me laisser une porte entrouverte, de sortie, une sorte de sas de sécurité au cas où…. et ça marche !!!! quand je me lance dans un projet, déjà je ne me dit plus « et si ça marche pas » mais « et si ça marche ? » 😉 ça change tout. Et je regarde ce que je peux mettre en place comme sécurité, mon sas au cas où ça échoue. Et si ça échoue, ben au moins j’ai essayé, et juste ça c’est déjà une satisfaction en fait, jamais un échec.
Il y a quelques semaines j’ai fait la connaissance d’un de mes voisins, un monsieur de l’âge de mes parents. Il a vécu 30 ans avec sa femme aux Pays Bas et il nous racontait que là bas il a apprit une chose essentiel, c’est de toujours oser, oser demander, même les choses les plus saugrenus. Un banquier au Pays Bas lui avait un jour dit (à propos d’une négociation de crédit) « mais pourquoi vous n’osez pas demander ??? vous risquez quoi ??? » et sa demande avait alors été acceptée, alors qu’en France c’était pas un truc qu’on ose demander à son banquier ^^ et depuis il a prit l’habitude de toujours demander ou faire ce qu’il veut, on sait jamais, si ça marche 🙂 Quelle bonne philosophie non ?
Oser, c’est bien ce qui me manque parfois, et quand je le fais enfin, je me rends compte que c’est pas si pire. 😀
Les mauvaises habitudes ont la dent dure mais je suis en train de les faire taire et de prendre un nouveau tournant.
Bravo, j’aurai pas dis mieux!
Moi aussi je veux laisser derrière moi 2015-2014-2013…. Rupture dévastatrice aussi pour moi, boulot qui ne me convient plus. J’ai aussi envie de changements, le seul problème est que je me cherche encore, car à bientôt 43 ans j’ai enfin compris que je m’étais trompée de job, trompée de vie; mais on ne fait pas n’importe quoi quand on a un enfant.
Mais quoi faire? Quel est le job qui me ferait kiffer?
J’espère que pour toi c’est plus facile et que tu as trouvé les réponses à tes envies.
Que tes rêves se concrétisent pour 2016!
Hello Ingrid, peut-être pourrais-tu demander un bilan de compétences ? J’en ai fait un et ça permet de te guider dans tes choix professionnels. Il faut que tu te renseignes si ton entreprise peut te le financer, il y a plein de choses mises en place pour faciliter la formation et la reconversion. La vie est trop courte pour baisser les bras et ton enfant sera sûrement ravi de voir sa maman épanouie, même si il faut se serrer un peu la ceinture pour y arriver.
Plein de bisous.
j’ai fait un Bilan il y a quelques années qui m’a effectivement révélé que je n’étais absolument pas faite pour le job que je fais actuellement lol
Mais j’ai décidé effectivement que ça ne pouvait pas continuer comme ça.
Oui formations et reconversion mais en France on a tendance à te mettre dans des boites….
Merci de m’avoir lu
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