Category Archives: Société

Engagez-vous qu’ils disaient

On parle beaucoup d’Octobre Rose en ce moment. Sur les blogs, les réseaux sociaux, à la machine à café. Cette année, je me suis sentie investie d’une mission et ça tombait bien puisque l’entreprise pour laquelle je travaille a constitué une équipe de participants à Odyssea, une course dont les bénéfices sont reversés à la lutte contre le cancer du sein.

10km et 5 km course ou 5km marche, il y en avait pour tous les goûts. En grosse feignasse, j’ai marché (en vrai, je ne peux plus courir) et j’ai été ravie de me balader dans le coin du château de Vincennes qu’en mauvaise ex-parisienne, je ne connaissais absolument pas.

ParticipationcourseOdyssea1

C’est le cœur très gros que je suis passée sous l’arche qui symbolise le début de la course, en regardant les dizaines de ballons flottant aux noms des êtres chers disparus à cause de cette putain de maladie qu’est le cancer. Pour être honnête, cette marche, je ne l’ai pas fait pour être corporate : je l’ai fait pour ma maman et pour toutes celles et ceux qui se battent ou qui ont rendus les armes face à ce crabe, qu’il soit du sein ou d’autre chose.

Plus que de partager un statut sur Facebook, une image de ruban rose par mail, allez courir, marcher, donner de votre temps pour que peut-être un jour, nous n’ayons plus à pleurer si fort de perdre les gens qu’on aime.

Rendez-vous sur Hellocoton !

Maddie The Counhound : un blog qui a du chien

Maddie is getting new eyeglasses today

Je voulais vous en parler depuis très longtemps. Et puis j’ai oublié, comme pas mal de choses qui stagnent dans mon cerveau en gruyère. Moi qui suis passionnée de jolies images, j’ai trouvé ce projet vraiment très original : un blog photo autour d’un chien !

Maddie perchée

Je ne suis pas très canin-friendly mais j’adore comment Theron Humphrey aborde son histoire d’amitié avec Maddie, son chien, à travers ses prises de vues journalières dans les positions les plus incongrues. Une des questions qui me taraude le plus est : comment fait-il pour que Maddie soit aussi sage lorsqu’il prend les photos ? Même enroulée dans une guirlande de Noël, elle ne bronche pas. Autant vous dire qu’elle a une confiance aveugle en son maître et je trouve ça beau.

maddie national geographic

A la base Theron Humphrey parcourt les Etats-Unis et décider d’immortaliser le trajet via son chien Maddie. Désormais, derrière ce projet photo s’en cache un autre, très noble, de sauver des chiens en les faisant adopter par des familles et en réalisant des portraits des nouveaux maîtres.

Maddie étui guitare

Un livre photo – Maddie on the things - est également disponible à la vente.

Vous pouvez suivre Theron Humphrey sur Instagram où il poste également de très jolies photos.

Et pour en savoir plus sur le projet Why We Rescue, cliquez ici !

Maddie action figure
Et vous, avez vous craqué sur Maddie The Counhound ?

 

Rendez-vous sur Hellocoton !

Les femmes, la pub et le cancer

Rose-Homepage

Dans la même veine que l’article d’hier sur Angelina Jolie, voici un article issu de RoseMagazine sur un collectif de publicité concernant les personnes atteintes du cancer. Ces publicités ont été pensées par des lectrices sur site. Donnez la parole aux personnes concernées, ça a tout de suite plus d’impact que n’importe quel brainstorming marketing !

Crédit photo : Rosemagazine et la page Facebook de Détachée de Presse
Rendez-vous sur Hellocoton !

Angie, cachez-moi ce sein !

AngelinaJolie-Home

Il y a de ça quelques jours, Angelina Jolie avouait au monde sa mastectomie « de confort » suite aux risques accrus de cancer du sein qui pèsent au dessus de sa tête.

Aberration ou intelligence ?

Est-ce qu’une forte probabilité de développer un cancer est une raison valable pour une opération pas forcément nécessaire à ce stade ?
Laissez-moi vous raconter une histoire : il y a presque 4 mois de ça, j’avais encore une maman. Une maman que j’aimais et qui aimait également sa famille. La vie a décidé de nous en priver très tôt et très vite en lui refilant un cancer silencieux qui ne lui a laissé aucune chance de guérison.
Je ne peux m’empêcher de penser que, si pour sauver sa peau, elle avait du se trancher une oreille, manger des yeux de serpent ou se priver de ses 2 seins, elle l’aurait fait. Elle aurait sûrement tout tenté pour pouvoir voir sa cadette se marier et serrer ses futurs petits enfants dans les bras.
Pourquoi et comment blâmer quelqu’un qui souhaite rester en vie à tout prix ?

On ne prête qu’aux riches

Trop facile pour Angelina de faire de la prévention chirurgicale avec une armada de spécialistes hors pair à sa disposition avant, pendant et après sa mastectomie. Soit, j’ai conscience qu’il est vraiment plus facile de se maintenir en bonne santé lorsque l’on en a les moyens. Mais bien au chaud dans sa clinique high-tech, n’oublions pas que notre Angie a subit le traumatisme de se faire « couper » les 2 seins. Elle a choisi de se défaire d’une part de sa féminité – une part TRÈS importante – au profit de sa santé. Au-delà d’un acte barbare, elle s’assure comme elle peut d’être le plus longtemps possible auprès des siens.

Alors non, ce n’est pas une mère courage ni une icône de sainteté absolue d’avoir recouru à ce geste. Mais c’est pour moi une façon de rendre public le combat acharné de ses hommes et ses femmes qui luttent contre une maladie qui s’impose à eux.

Crédit photo : Paknewspage.com

Rendez-vous sur Hellocoton !

Au revoir, homophobes ou comment j’ai mal à ma France

mariagepourtous-Home

Ce n’est pas la création de ce Tumblr qui a déclenché mon « mal du pays » car depuis que l’on parle des droits des gays, je suis fatiguée de voir des gens se battre. Se battre contre un droit civil accordé à des gens, des couples, des parents et des enfants qui existent déjà. Ras le bol qu’on nous abreuve de ce sujet à tort et à travers, de laisser les religieux, les politiques, les personnalités en mal d’actu prendre part à des manif’ et autres rassemblements « pour » ou « contre » alors qu’ailleurs, dans des pays civilisés, la révolution sociale du mariage pour tous est passée comme une lettre à la poste.

instagram-Mariagepourtous-01

Les français veulent du changement, la fin de la crise, l’égalité à tout va mais j’ai l’impression qu’ils sont incapables d’accepter le moindre changement. C’est triste car il n’y a que comme ça qu’on avance, je crois. Parfois, je suis contre certaines idées politiques qui viendraient bouleverser mon petit quotidien confortable mais je me dis qu’on ne pourra avancer qu’en faisant taire ses revendications personnelles au profit d’un mieux-vivre collectif, que ce soit au niveau de la santé, de l’éducation, de bénéfices sociaux, etc…

Tout ça pour vous parler du choc que j’ai eu en lisant Au revoir, homophobes, en voyant autant de personnes vouloir quitter la France, sous prétexte que 2 personnes du même sexe puisse se marier (je ne parle même pas du choc orthographique que j’ai eu en déchiffrant leurs messages Twitter -_-). Et j’ai envie de leur demander : qu’elle sera votre réaction quand votre frère, votre cousin ou même votre enfant voudra vous annoncer qu’il aime les hommes et qu’il veut en épouser un ? Vous enfuir en courant ? Le molester ? Ou essayer de comprendre ?

Mariagegay1

Ce qui me sidère encore plus, chers Twittos, c’est que vos réactions se font par rapport à des gens que vous ne connaissez même pas, qui n’interagiront jamais ou presque dans votre vie et que vous éviterez de toute façon. Du coup, cette loi, que va-t-elle changer dans votre existence à part vivre dans « un pays de pédés » ? Parce que jusqu’à preuve du contraire, des « pédés » comme vous dites, il y en a partout et depuis la nuit des temps et ce n’est pas une loi qui va les faire fleurir aux 4 coins des rues. Autant vous offrir un billet pour la Lune donc.

Et que dire de ces enfants qui existent déjà, qui ont été conçus au-delà des épreuves et des préjugés et qui ont des parents qui n’attendent qu’une seule chose : avoir les même droits l’un et l’autre.

Quand je vois autant de jugement autour d’une préférence sexuelle alors qu’on nous rabâche sans cesse que les français jugent sur la couleur, n’acceptent pas les différences de religions, etc…, j’ai effectivement envie de dire :

Au revoir, homophobes (et autres cons)

Crédit photo : Seronet & Golem Treize
Rendez-vous sur Hellocoton !

Marathon de Boston : l’incompréhension

Boston-Home

bp15

bp3

 Plus de photos sur l’article « Terror at the Boston Marathon« 

Avec toutes les images de violence qu’on voit chaque jour dans les médias, je ne devrais plus être choquée. Et pourtant, quand mes yeux se sont posés sur les photos de le tragique incident du Marathon de Boston, quand j’ai ressenti la terreur et la douleur de ceux qui étaient là, soufflés par une bombe, une seule question s’est imposée à mon esprit : pourquoi ?

Pourquoi une entité, quelle qu’elle soit, s’en prend à des civils, des « innocents » pour se faire entendre ? Au nom de qui peut-on tuer et blesser des inconnus qui ne connaissent en rien nos considérations ? Pour atteindre qui arrache-t-on des membres à des coureurs venus là pour dépasser leurs limites ? Qu’est-ce qui justifie de gâcher de nombreuses vies ?

Souvent je me dis que c’est cette violence qui régit désormais le monde dans lequel on vit. Souvent je me dis « à quoi bon aider mon prochain puisque nous nous détruirons tous mutuellement ». Souvent je me dis que je suis fatiguée de toutes ces tempêtes dans le monde.

Et le plus souvent, je me dis quand même qu’une main tendue signifie beaucoup.

enhanced-buzz-4578-1340127249-6

enhanced-buzz-9656-1340127251-3

enhanced-buzz-4527-1340127260-12

 Toutes les photos sur Buzzfeed.com

A toutes les victimes de l’attentat de Boston, je leur souhaite de se remettre de cette épreuve !

Rendez-vous sur Hellocoton !

« Elle n’aurait pas dû » – A bas le slut shamming

Slut-Home

[checklist]

  • Mettre une jupe si courte
  • Répondre qu’elle n’avait pas de 06
  • Rentrer seule en RER
  • Avoir de gros seins
  • Boire autant à cette soirée

[/checklist]

Puisque c’est toujours la faute de la femme si l’homme en vient à avoir des problèmes avec le cerveau qu’il a dans le pantalon, à nous de supporter voire de subir les avances de ces Messieurs, répertoriés pour certaines dans le fameux Tumblr « Paye ta schnek » , puis ensuite de culpabiliser d’avoir pu susciter de tels sentiments chez ceux qui ne savent ni se retenir, ni comprendre la signification du mot « NON ! ».

Loin de moi de mettre tous les hommes dans le même panier, quand bien même, ils sont nombreux les adeptes du slut shaming, accablement physique ou moral des victimes de harcèlement (et il y a même des femmes dans le lot).

Ce n’est pas l’étudiante de Steubenville qui vous dira le contraire. Violée alors qu’elle était inconsciente suite à une bonne grosse cuite, elle a eu l’audace d’accuser 2 jeunes footballeurs prometteurs. Vous comprenez, elle n’a pas dit non, elle avait bu, elle était en position allongée : elle appelait donc de toutes ses forces au sexe non consenti, forcément.

Morceaux choisis sur le sujet (via le Tumblr Public Shaming)

tumblr_inline_mjtck9Hb1M1qawfnh tumblr_inline_mjttwrv5Dl1qawfnh

J’ai moi-même vécu une situation abracadabrante lors de la folle journée neige against RAPT : un mec me marche dessus et me fait mal, je le pousse et lui demande de se calmer. Jusque là plutôt normal. Sauf que le jeune homme n’a pas aimé du tout qu’une jeune fille d’1m58 lui donne des ordres. Il m’a donc sommé de me taire sous peine de me coller une beigne, et m’a expressément condamner à – je cite – « rester à ma place de femme ». A fermer ma gueule et à subir quoi.

Au final, c’est moi qui ait du me taire pour calmer le jeu, moi qui ait du faire profil bas, moi qui ait du faire face à son sourire malsain quand, par malchance, je suis montée dans la même rame de métro que lui. Moi qui me suis sentie mal à l’aise, fautive et agressée. Pour rien, parce qu’un pédant macho a décidé que nous devons nous taire, quoi qu’il arrive.

Alors, où est la limite ?

jupe-longueur[alert type='info'] On peut même aller lire l’article criant de vérité de Daria Marx [/alert]

Crédit photo : Rosea Posey Tumblr
Rendez-vous sur Hellocoton !

The Battle We Didn’t Choose ou l’histoire d’un amour plus fort que le cancer

The Battle We Didn't Choose - Home

C’est l’histoire d’un photographe, Angelo Merendino, qui rencontre enfin la femme de sa vie. C’est l’histoire d’une jeune femme heureuse que la maladie frappe en plein coeur. C’est l’histoire d’un amour sans faille et d’un combat sans merci, immortalisés par de superbes mais dures images, des images d’épreuves et de soutien, de joie et de peine, d’un homme qui tient à garder jusqu’au bout le fil ténu de la vie de celle qu’il aime.

Voici comment il résume l’histoire de ses photos :

[alert type='alert'] « La première fois que j’ai vu Jennifer j’ai su. J’ai su qu’elle était la bonne. Je l’ai su, comme mon père pendant l’été 51 quand il a chanté I found her à ses soeurs après sa rencontre avec ma mère.

Un mois après, Jen a trouvé un job à Manhattan et a quitté Cleveland. J’y allais – pour voir mon frère, mais je voulais vraiment voir Jen. À chaque visite mon coeur criait « Dis-lui ! » à mon cerveau, mais je n’arrivais pas à trouver le courage de lui dire que je ne pouvais pas vivre sans elle. Mon coeur a finalement pris le dessus et, comme un petit garçon, j’ai dit à Jen « Je craque pour toi ». Au grand soulagement de mon coeur, qui battait la chamade, les beaux yeux de Jen se sont illuminés et elle a dit « Moi aussi ! »

Six mois plus tard j’ai rassemblé mes affaires et je suis parti à New York, une bague de fiançailles pesant dans ma poche. Cette nuit-là, dans notre restaurant italien préféré, je me suis mis à genoux et j’ai demandé à Jen de m’épouser. Moins d’un an plus tard nous nous marrions à Central Park, entourés de nos amis et nos familles. Plus tard dans la nuit, nous dansions ensemble pour la première fois en tant que mari et femme au son de mon père jouant de l’accordéon et chantant I’m in the mood for love.

5 mois plus tard on diagnostiquait à Jen un cancer du sein. Je me souviens du moment exact… La voix de Jen et le sentiment d’être paralysé/engourdi qui m’a envahi. Cette impression ne m’a jamais quitté. Et je n’oublierai jamais la façon dont on regardait dans les yeux de l’autre en se tenant les mains. « Nous sommes ensemble, ça ira ».

Nous étions plus proches à chaque épreuve. Les mots devenaient moins importants. Une nuit, Jen a été admise à l’hôpital, sa douleur n’était plus contrôlable. Elle a serré mon bras, les larmes lui montant aux yeux, « Tu dois me regarder dans les yeux, c’est le seul moyen pour que je puisse supporter cette souffrance ». Nous nous aimions tous deux de toute notre âme.

Jen m’a appris à aimer, à écouter, à donner et à croire en les autres et en moi-même. Je n’ai jamais été plus heureux qu’à cette période.

À travers notre combat nous avons eu la chance d’être vraiment soutenus par notre groupe mais nous devions lutter pour faire comprendre aux gens notre quotidien et les difficultés que nous avions à affronter. À cause des effets secondaires de près de 4 ans de traitement et de médicaments, Jen avait des douleurs chroniques. À 39 ans, Jen a commencé à utiliser un déambulateur et était épuisée d’être constamment consciente de chaque petit choc, chaque petit bleu. Il n’était pas rare que les séjours à l’hôpital durent 10 jours et plus. Les visites fréquentes des docteurs menaient à des batailles avec des compagnies d’assurance. La peur, l’angoisse et les inquiétudes étaient constantes.

Malheureusement, la plupart des gens ne veulent pas entendre ces réalités et à certains moments nous avons senti notre soutien s’effacer. D’autres survivants au cancer partagent cette perte. Les gens supposent que le traitement vous fait aller mieux, que les choses tournent bien, que la vie retourne à la « normale ». Cependant, il n’y a rien de normal à Cancerland. Les survivants au cancer doivent définir le nouveau sens qu’ils donnent au « normal », souvent de manière quotidienne. Et comment les autres peuvent-ils comprendre ce avec quoi nous devons vivre tous les jours ?

Mes photographies montrent ce quotidien. Elles humanisent le visage du cancer, sur le visage de ma femme. Elles montrent les épreuves, la difficulté, la peur, la tristesse et la solitude que nous vivons, que Jennifer vivait, alors qu’elle luttait contre cette maladie. Plus important que tout, elles montrent notre amour. Ces photographies ne nous définissent pas, mais elles sont nous.

Le cancer est dans l’actualité de tous les jours et, peut-être, à travers ces photographies, que la prochaine fois qu’on demandera à un malade du cancer comment il ou elle va, on lui offrira en plus d’une écoute une réponse avec un peu plus de connaissance, d’empathie, une meilleure compréhension, une attention sincère et un véritable intérêt.

« Aimez chaque petit morceau de ceux qui vous entourent » – Jennifer Merendino »

Merci à Mademoizelle pour la traduction [/alert]

La photo qui m’a le plus marquée, c’est celle « d’après », lorsque le lit devient vide, les draps ont encore les plis du corps qu’ils ont porté jusqu’à l’ultime délivrance. Une cruelle peine et un soulagement en même temps.

Empty bed

Ces photos me font ressentir une sorte de regret…

Savoir qu’on va partir, avoir le choix, pouvoir le vivre avant que ce soit trop tard.

[alert type='info'] Retrouvez toutes les photos sur My wife’s fight with breast cancer [/alert]

Rendez-vous sur Hellocoton !